Courir, toujours plus vite. Plus loin. Fuir la mort qui plane au-dessus d’eux ; oiseau de proie aux ailes gigantesques dont l’ombre les dévore déjà. Diane a choisi la fuite. D’instinct. Elle sait qu’ils sont derrière. Juste derrière. Avance minime, infime. Comme son espérance de vie, désormais. Pourtant, elle marche. Pourtant, elle veut vivre. Rémy avance. Avec le poids de la peur qui comprime son cœur. Le poids de la fatigue, comme un boulet enchaîné à ses jambes. Il devrait être ailleurs, en ce moment même. En compagnie de sa femme et de sa fille. Mais non, il est là, errant dans ces bois inhospitaliers, avec ces inconnus qui fuient comme lui. Il est devenu une proie. Rien qu’une proie. Il n’existe plus. Déjà mort. Alors, pourquoi a-t-il aussi peur ? Le monde est ainsi fait, qui ne changera jamais. Les chasseurs d’un côté, les proies de l’autre.
La chasse à l’homme est le thème central de ce thriller, Karine Giebel nous plonge dans le destin croisé de deux personnages. Rémy, le SDF qui pense retrouver sa dignité et une seconde chance grâce à un lord, Diane la photographe, qui croisse quatre habitants dans une auberge cévenoles. En quelques pages tous bascule. Ils deviennent gibier. Tout va très vite, Karine Giebel, nous entraîne dans deux courses poursuites ; celle de Diane, qui au détour d’un sentier est le témoin d'un crime et celle de quatre hommes devenus gibier, chassés comme les grands cerfs jusqu'à l’hallali. De pages en pages, leurs histoires défilent à un rythme d’enfer, la tension est présente à chaque page, chaque chapitre.
Finalement, comme pour ces deux personnages, l’auteure ne nous laisse pas de répit, tant elle nous presse d’en finir avec ces deux destins terribles comme avec ce livre se lit d’un trait, dont la fin est étonnante, mais pas surprenante !
Ce seul bémol peut être ! La longueur de roman, moins de 300 pages ; quelques pages supplémentaires auraient permis de traiter plus en profondeur la psychologie des personnages.
Ce seul bémol peut être ! La longueur de roman, moins de 300 pages ; quelques pages supplémentaires auraient permis de traiter plus en profondeur la psychologie des personnages.
« Douleur et bonheur ont tous les deux une même limite : la mort »
Biographie de l'auteur : Karine Giébel est née en 1971 dans le Var, où elle vit toujours. Depuis qu'elle sait tenir un stylo, elle écrit... Après une scolarité sans histoire où il lui arrive de s'ennuyer, elle poursuit des études de droit tout en s'essayant à divers métiers. Parallèlement, elle se lance dans l'écriture, ce qui lui vaut d'obtenir le Prix marseillais du Polar en 2005. Chiens de sang est son quatrième roman. « Les morsures de l’ombre » lui a valu le prix SNCF du polar français 2008 et le prix Intramuros 2008
Editions Fleuve Noir - 294 pages
ISBN : 978-2265087668 – 14.90€
ISBN : 978-2265087668 – 14.90€
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A voir ! les avis de : La liseuse ; Francesca ; Sofy ; Fan de thrillers ;
A voir ! les avis de : La liseuse ; Francesca ; Sofy ; Fan de thrillers ;
J'ai eu les mêmes impressions que toi. Rythme infernal autant pour le lecteur que pour les protagonistes, sentiment d'urgence, roman très court voire trop court. J'ai mis du temps à sortir du livre surtout à cause de la chute. Oui étonnant !
RépondreSupprimer@ Laetitia la liseuse : Morsure de l'ombre, viens d'arriver dans la PAL. J'espère être autant surpris !
RépondreSupprimerJ'avais déjà lu un autre billet très élogieux à propos de ce thriller. Je vais finir par être convaincue !
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