mardi 30 mars 2010

La ville insoumise de Jon Fasman

Il y a quelques temps maintenant Suzanne de chez les filles me proposait un livre à la lecture du résumé je n’ai pas hésité une seconde, vraiment alléchant :

"A trente-quatre ans, Jim Vilatzer considère que sa vie s’enlise dans la médiocrité. Employé dans le delicatessen que ses parents, enfants d’immigrés russes, ont ouvert dans une banlieue de Chicago, échaudé par un échec sentimental, pris à la gorge par des créanciers, il suffoque et rêve d’un changement de décor. Lorsque l’opportunité lui est offerte de partir en Russie, il la saisit sur le champ. C’est ainsi que le jeune Américain s’installe à Moscou, où il est embauché par la Fondation de la mémoire pour recueillir des témoignages. Peu à peu, il se familiarise avec une ville inhospitalière qui ne ménage pas ses habitants, loin de se douter qu’en tombant amoureux de la belle Kaisa et en rencontrant d’anciens prisonniers, il sera mêlé à un complot d’envergure planétaire, au grand dam du gouvernement russe et de la CIA.
Ce thriller mené tambour battant est avant tout une déclaration d’amour à une ville chargée d’émotions et d’histoire ainsi qu’une réflexion tout en finesse sur le déracinement et l’identité familiale."

La triste réalité : Méfions nous des quatrièmes de couverture !
Les premières pages laissent entrevoir une bonne intrigue qui, rapidement tombe dans une espèce de descriptif des tribulations de Jim un célibataire plutôt perturbé, un héros russo –américain qui n’est vraiment pas attachant , ballotté entre deux identités il finira par être mêlé à un complot d'envergure internationale.
L’auteur s’acharne à nous donner des détails – même s’ils prêtent parfois à sourire {j'ai adoré la rencontre avec la femme de ménage montant la garde} - qui finalement ralentissent la lecture. Il imbrique les histoires les unes dans les autres au point de nous y perdre.
Dommage, pour ce guide de la vie quotidienne moscovite mais pas vraiment thriller d'espionnage.
Ce petit détour – plaisant - par Moscou ne m’aura vraiment pas emballé pour son intrigue.

Lecture effectuée en partenariat avec
Chez les filles (merci Suzanne) et le Seuil.

Editions du seuil - 21.5€
Isbn:9782020977326

A voir ! les avis de : Keisha ; Thais;

mercredi 24 mars 2010

Tout contre de Marie-florence Gros


Roman atemporel...


Andréa, a vu un de ses voisins se faire renverser par une voiture sous ses yeux. Quelque temps plus tard elle frappe chez lui, surprise de le voir sans séquelle devant elle, ils engagent la conversation, c'est le début d'une relation fascinante. Les deux jeunes gens passent de plus en plus de temps ensemble et tombent amoureux. Le bonheur ! Mais Nestor est hanté par le souvenir de la femme avec qui il a vécu auparavant, le livre qu'Andréa commence à écrire , semble interférer sur la réalité. Se sont-ils déjà connus ?



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-->« - Tu me parle de moi au passé, mon passé, je ne l’ai pas encore vécu …Non, nous ne vivons pas le temps dans le même sens … Le matin où tu m’as rencontré, moi je vivais avec toi depuis plus de cinq ans » -->
C’est une rencontre en sens inverse dans un autre espace temps .Le choc pourrait être terrible s’ils entrecroisent leurs histoires. Encore une histoire d’amour troublante.




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« Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rencontres. » Je pense ne pas avoir fait cette rencontre. Si ce livre se lit d'une traite et sans déplaisir, nous sommes ballottés là dans un univers étrange. L'écriture, le récit sont déroutant, la couverture magnifique , dommage mais  je n'ai pas complétement été transporté par cette histoire d'amour à contre sens.





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Marie-Florence Gros est parolière, notamment de Patrick Bruel et Isabelle Boulay. Également interprète, elle chante sous le nom de Mali Rochevive. Originaire des Cévennes, elle vit aujourd’hui à Paris. « Tout contre » est son premier roman.



Editions heloïse d'ormesson-16.00€
ISBN 978-2-35087-131-8

samedi 6 mars 2010

La Poupée Kokoschka d'Hélène Frédérick

Allemagne, 1918, Le peintre Oskar Kokoschka blessé dans sa chair et dans son cœur commande une poupée grandeur nature à l’image de sa maîtresse perdue, Alma Mahler (veuve du célèbre compositeur Gustav). Hermine Moos, costumière de théâtre à Munich et qui fabrique des marionnettes est engagé par K pour réaliser cet incroyable objet de désir.

Enfermée dans son atelier, troublée par cette commande, Hermine écrit un journal intime. Sommée d’abandonner toutes activités, elle commence son œuvre à partir des dessins, des écrits et commentaires de K. Petit à petit elle passe sous son l’emprise de K à la fois maître, Pygmalion, client, mais encore … " Vous me demandez d’engendrer une femme à l’image d’Alma Mahler doublée de mon image qui pourra satisfaire vos envies inavouables … " Nous l’accompagnions dans son quotidien douloureux, de rationnement, de faim, évoquant les difficultés qu'elle a à trouver les matériaux pour " son fétiche "alors que Kokoschka tarde à lui payer ses avances. Malgré ce qu’elle dit, Hermine n’est pas imperméable au discourt de Kokoschka, elle s’identifie à la "Femme silencieuse", nuit et jour dans une passion créatrice elle soigne la "Femme murmure ", elle plie sous les exigences troublante du maître - rendre la forme crânienne " plus semblable à une tête de chat " -, -mon maître voudrait pouvoir ouvrir la boucheCe texte, à l’écriture parfois surprenante est inspiré et entrecoupé de lettres authentiques, Je l’ai lu en prenant mon temps, en appréhendant de voir arriver la dernière page, signe de la fin de l’histoire. Hélène Frédérick a bien eu raison de prendre le parti d’Hermine et de nous la présenter. Hermine, personnage de l'hombre, ô combien attachante et troublante.
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ISBN 9782070127818