dimanche 29 mars 2009

Dis oui, Ninon de Maud Lethielleux

« – T’as passé une bonne semaine ? Je ne sais pas quoi dire. Si je dis oui, il va être triste, ça voudrait dire que je me passe bien de lui et que l’Autre n’est pas si mal. Si je dis non, il sera très en colère contre Zélie et l’Autre parce que je suis malheureuse à cause d’eux. Je dis : – Moyen. »

Du haut de ses neuf ans, Ninon observe le monde. Un monde où les adultes ne s’aiment plus, où les mots n’ont pas de sens, où les mensonges sont rancuniers, où tous les gens l’appellent « Mon dieu ! » en faisant de grands yeux. Parce qu’elle ne le comprend pas, Ninon décide de s’en détourner et de vivre avec son père qui n’a plus rien. Rien, sauf elle. Ensemble, ils refont leur monde, construisent une maison à partir de rien, traient les chèvres, vendent sur les marchés, oublient l’école et les bonnes manières, sans se soucier des bien-pensants, ni de Mme Kaffe, l’assistante sociale.

Il a bien longtemps que je n’avais pas annoté autant de pages, que je n’avais pas entendu le son de la voie d’un narrateur (de la narratrice) pendant la lecture.

Dès les premières pages Ninon réussie à capter l’attention du lecteur ; Pour elle chaque mot, chaque silence, chaque regard, a un sens, le sens qu’elle veut bien leurs donner, alors qu’importe le regard que l’on peut porter sur elle. Elle aime son père, sa mère sa sœur, son chien, ses biquettes, le fromage sec, la nature et parfois quand elle est malheureuse « le chat se glisse dans la gorge ».

Ninon, la « disques et de lexique » jongle avec les mots elle « adore la poésie artisanale », elle déplace notre regard vers son quotidien et parfois même se projette dans l’avenir « Un jour, j'aurai la mélancolie (c'est ce qu'il y a de plus beau au monde, la mélancolie, ça veut dire qu'on a eu une enfance très belle et que nos parents sont pas du tout des pervers) », elle nous transmet toutes ses émotions « Des fois je me sens toute vide. Comme si ma tête avait vomi ses pensées et ses grandes idées, comme si mon cœur était devenu dur… »

Finalement il m’est difficile de vous en parler, Ninon le fait tellement bien...Mais je peux dire que je l’ai aimé pour la fraicheur de Ninon, pour la poésie, pour ses émotions.

« Un cadeau, c’est quelque chose de rare qu’on te donne comme ça sans raison parce que tu le mérites sans le savoir »

Editions Stock- 17.50€
ISBN : 9782234062306

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A voir ! l' avis de :
Keisha ; Sylire ; Estelle C ; Florinette ; Sylvie ; Karine ; On en parle chez : Géraldine ;

vendredi 27 mars 2009

Torche humaine de Mark Billingham

Gordon Rooker est en prison pour avoir brûlé vive une gamine, il y a de cela vingt ans. Elle avait fini par se précipiter du haut d'un toit. Le pire, c'est qu'elle n'était même pas la bonne cible… Et voilà qu'un imitateur sévit à Londres, un adepte, lui aussi, de l'essence à briquet.
Pour mettre un terme à la guerre de territoires que se livrent dans l'East End les gangs turcs, kurdes et irlandais, l'inspecteur Thorne doit découvrir qui, jadis, avait commandité le crime. Cela implique de négocier avec Rooker, dont la culpabilité ne paraît plus si évidente.
Retrouvant le rythme nerveux, le style bourré d'humour noir de Dernier battement de cil, Mark Billingham décrit la criminalité haut de gamme du xxie siècle: les trafics d'aujourd'hui drogue et clandestins – qui s'organisent en toute impunité et les tueurs à gages qui prospèrent sous le regard impuissant de la police…


Un mois de mars à oublier très vite ! Cela aura été laborieux. Mark Billigham ne fait pas dans la facilité. Loin d’être un thriller palpitant, ce polar sous la houlette l’inspecteur Thorne - le personnage récurrent, 4ème apparition – nous plonge en plein cœur d’une guerre des gangs Turcs et Irlandais s'entretuent pour occuper le quartier, trafics de drogue…. Torche humaine est un livre qui manque cruellement d’action, d’émotion, avec des longueeeeurs à n’en plus finir. Vous l’aurez compris c’est une histoire un peu laborieuse que nous avions au programme. En fait c’est la psychologie de ses personnages, la sensibilité de Thorne et ses quelques notes d’humour noir qui le mettent un cran au-dessus d’amitiés mortelles. A l’heure du vote, le choix est difficile …

livre de poche :6.95€
ISBN :
9782253125358

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A voir ! l' avis d' Anamor
;Francesca ; Val ; Aline

mardi 24 mars 2009

Un petit pas pour l'homme de Stéphane Dompierre.

À 20 ans, il n'y a rien de plus cool que d'être gérant d'une boutique de disques. À 30 ans, c'est autre chose. Sans fric, sans amour, sans projet, Daniel a la désagréable impression de ne pas être adulte… Ainsi commence la grande quête philosophique d'un mâle déglingué. Et en rut.

Phase 1 : Ce soir je baise

Phase 2 : Je ne veux plus voir personne

Phase 3 : Appelez-moi quelqu'un

Phase 4 : On est bien, tout seul

Phase 5 : J'suis amoureux

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Après six ans dans une relation stable, Daniel, la trentaine, qui vend des disques d’occasions entouré de « disquaires- amazones » laisse copine et appartement pour repartir vers une nouvelle vie de célibataire - il ne lui reste que le poisson rouge dont il a la garde provisoire -. Il s’apercevra très vite que ce n'est pas aussi facile qu'il pense...

Daniel, le narrateur, le héros de ce roman, passe en revue toutes les phases du cycle « célibat »Ce livre très chick litt version masculine, m’a bien fait rire ! Mais, on s’arrêtera là !
Non ! Bien écrit, mais très cliché - QUOI QUE ! - « Il se lève il pense au sexe ; il travaille il pense au sexe». Finalement le livre manque très vite de contenu, de consistance, d'émotion . Après une si légère remise en question, notre héros reste un éternel ado à la recherche d’une âme pour satisfaire ces besoins sexuels.

« Je constate avec embarras une chose simple et terrifiante : mes parents m’ont donné une vie, et je ne m’en suis pas servi encore. Elle jaunit dans son emballage de plastique. »

Se livre ni ennuyeux, ni soporifique, petit conseil de survie à l’usage des célibataires trentenaires voir plus reste divertissant et léger.

Voici un point de vue, qui n’est visiblement pas le même qu’outre-atlantique ! Où ce livre semble faire un malheur auprès de la gent féminine !



Stéphane Dompierre est québécois, « Un petit pas pour l’homme », son premier roman, a obtenu le Grand Prix de la relève littéraire Archambault 2005.


Michel Lafon. 14.95€
ISBN : 9782749909042

dimanche 22 mars 2009

Prix des lecteurs du Livre de Poche 2009 Sélection polar Avril

Au mois de février nous avions une sélection 100% américaine , l'action de nos deux polars ce situait dans l'Ohio.
En mars nous traversions l'atlantique, pour nous retrouver à Londres avec deux polars plus ou moins noirs.
Et en avril se seront deux thrillers historiques français qui s'affronteront. Tiens ! Tiens ! Y aurait-il une thématique par mois cette année ?

"Souper mortel aux étuves" de Michèle Barrière. Paris, 6 janvier 1393 un homme retrouvé la gorge tranchée dans des étuves. Les étals des bouchers, des maraîchers ou des rôtisseurs et une femme qui utilise ses talents culinaires pour mener l'enquête. Un thriller gastronomique avec des recettes à la fin !



"Monestarium" d'Andrea H. Japp. Un marchand est égorgé après avoir ramassé un sac auprès d'un voyageur agonisant. Mais qui convoite la mystérieuse besace ramené d'Egypte en l'an1288. Nous trouverons sûrement la réponse dans l'abbaye de femmes des Clairets.


vendredi 20 mars 2009

Le Réveil du Zelphire de Karim Friha

Il y a quelque jour de cela, In Cold Blog organisait un petit concours intitulé " Pluie de Bulles" il s'agissait de répondre à une petite question et d'être tiré au sort. Et la bonne surprise !

*pour le prix Le réveil du Zelphire, le gagnant est : Chris89

.A peine arrivée dans la boite aux lettres la BD -au format plus petit et plus épais que les BD traditionnelles- a été accaparé par les ados qui ont eu tôt fait de la lire.
Voilà une fort sympathique BD qui nous emmène dans une République imaginaire le Béremhilt, une époque indéfinie ... des Zelphires (enfants qui suite à un traumatisme, ont développé des pouvoirs) " Tiens ! Ça me rappelle quelque chose ".... Darius Graves et ses deux fils sont à la recherche d'une Zelphire qui pourrait redonner vie leur mère.
Sylvan qui se transforme en homme-arbre et Professeur Wernes partent vers une contrée où il y a un lac miraculeux. Ce sera le départ d'un voyage aux multiples rebondissements ...

.Moi qui ne suis vraiment pas un habitué aux BD, je dois dire que ce livre est une bonne surprise aussi bien pour le scénario que pour les dessins . Cette BD qui a fait l'unanimité s'adresse à tous selon la formule consacrée de ... ou plutôt de 13 à 77ans.

Le réveil du Zelphire 1. D’écorce et de sève, de Karim Friha (où vous pouvez voir plusieurs planches),
128 pages (janvier 2009)
16,15€
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A voir ! l' avis de :
Lou ;

mercredi 18 mars 2009

Petites choses futiles…!

Il y quelque temps maintenant - Karine Et ses livres – me demandait de révéler six petites choses sans importance me concernant…

Il m’aura fallu du temps pour me livrer pensant à tord ou à raison que j’étais la petite chose futile alors ….

  1. Les livres bien sûr ! Partout où je vais, un, deux ou trois, dans ma besace ou mon sac de voyage ils m’accompagnent et dès que j’ai un petit moment de répit …Je lis !
  2. Oui ma besace ! … de « soixante-huitard » me dit-on ! Pas toujours sur l’épaule, mais jamais très loin .c’est mon fourre-tout il y a dedans quelque notes pour le boulot, mon planning pour ne pas rater les vacances, la LAL, quelque critique arraché dans les revues, une clef usb pour préparer les billets et un ou le livre du moment bien sûr !
  3. Le Café … le compagnon de mes journées du réveil au coucher …au travail …en lisant … à la maison …en balade. Moulu, à moudre ou en dosettes. Du Mexique au Mali en passant par le parfumé tunisiens ou l’équitable péruvien … Je suis accro.
  4. Courir …Pour le plaisir …pour m’aérer l’esprit pas pour la compétition … une ou deux fois par semaine, malgré le mal de dos je trottine...sinon il y a manque.
  5. L’écriture … se sera un de mes plus grands regret …L’écriture ….aussi étrange que cela puisse paraître, je dois me faire violence, à chaque billet, chaque lettre …
  6. Le verbe Être … je le préfère au verbe Avoir qui, il me semble régente un peu trop notre vie, notre fil conducteur Avoir. J’aimerais vraiment que le verbe Être, prenne plus de place dans ma vie …finalement je me rends compte ces verbes ne sont pas qu’auxiliaires.

Voici mes petites choses futiles….Qui souhaite prendre le relais se fasse connaître….

dimanche 15 mars 2009

Amitiés mortelles de Ben Elton.

Depuis quelque temps, une série de meurtres à caractère rituel terrorise les Londoniens. Le point commun des victimes : une fâcheuse tendance à persécuter leur entourage.Pour l’inspecteur Edward Newson, cette enquête revêt une importance particulière. Petit, rouquin, il est le plus jeune du service et se trouve régulièrement en butte aux moqueries et aux quolibets.Tandis que la liste des meurtres s’allonge, le tueur se rapproche étrangement des anciens copains de classe de Newson. Ce dernier plonge alors dans ses propres souvenirs — ceux de la promo 86 de l’école de Shalford. Peu à peu Newson exhume les secrets de ses anciens camarades… Les haines, les maltraitances et les souffrances dissimulées.Des collèges anglais aux mœurs impitoyables aux rues de Londres où rôde la mort, un roman noir brillant, doublé d’une critique corrosive et cinglante de la société britannique...
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Malgré des personnages peu complexes et qui manquent profondément de psychologie j'ai passé un bon moment avec l'inspecteur Newson. Avec amitiés mortelles Ben Elton - qui est pour moi une découverte – nous plonge plus dans un policier manquant de rythme, que dans thriller frissonnant. Dommage, les scènes de sexe assez gores sont presque mieux décrites que certains meurtres.
Bref, un polar qui met l'accent sur les violences et la maltraitance entre élèves à l'école ce qui n'est pas forcement typique à la société britannique ! Petit à petit Newson découvre les souffrances cachées, haines et petits secrets de ses anciens camarades de classes, secrètement amoureux de sa collègue il mène son enquête via internet sur un site du genre « Les Copains d’Avant ».
Ce livre qui ne vous empêchera pas de dormir, vous fera peut–être passé l'envie de retrouver vos anciens camarades de classes avec lesquelles vous aviez quelque différant. Avec une fin sans trop de surprise tant la perche tendue est grande, amitiés mortelles risque gros, face à Torche humaine !
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"La victime était morte comme elle avait vécu. D'une manière cruelle."
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Ce livre a recu le Prix 2007 du Festival de Cognac dans la catégorie "Polar International".
Livre de poche - 6,95€
ISBN : 9782253125013
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A voir ! les avis de : Emeraude ; Hanibal ; Valunivers ; Francesca ; Aline

lundi 9 mars 2009

L'Amour comme par hasard d' Eva Rice

1954. Pénélope et Charlotte, deux jeunes anglaises issues d'un milieu d'aristocrates désargentés, sont folles du chanteur Johnnie Ray, qui fait fureur sur la scène musicale des deux côtés de l'Atlantique. Harry, le cousin de Charlotte, essaie de reconquérir une extravagante actrice américaine qui s'est fiancée avec un autre. Pénélope est subjuguée par l'irrésistible Rocky Dakota, agent de cinéma hollywoodien de vingt-cinq ans son aîné. Mais Rocky va-t-il s'intéresser à elle ou à sa mère, une veuve éblouissante qui ne s'est jamais remise de la mort de son mari adoré, tué à la guerre ? Un magnifique manoir qui menace de tomber en ruines sert de toile de fond à ce marivaudage à l'anglaise dans lequel Eva Rice réinvente les jeux de l'amour et du hasard à l'époque de la naissance du rock'n roll. Ce roman plein d'esprit et d'intelligence nous fait connaître une galerie de personnages plus attachants les uns que les autres, dans une Angleterre d'après-guerre où la modernité vient heurter les traditions les mieux enracinées.

Avec ce roman très british, Eva Rice nous plonge dans l'Angleterre d'après guerre. Deux inconnues partagent un taxi, une tasse de thé, voilà le point de départ d'une histoire d'amitiés. Ces deux jeunes bourgeoises désargentées, partent à la recherche de l'amour sur une musique de fond très jazzy et rock'n roll, de grandes demeures et de belles toilettes. C'est une rencontre de personnages étonnants qui passent une grande partie de leur temps à s'amuser au moment ou l'Amérique déverse son flot de modernisme et de modernité.

Abordé avec appréhension, j'ai lu ce roman léger et amusant qui flirt avec la chick-lit avec plaisir, toutefois cette lecture ne restera pas gravés dans mon esprit.

Lu dans le cadre d'une offre promotionnelle du livre de poche.

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A voir ! les avis de :
Brize ; Joëlle ;

lundi 2 mars 2009

Quand la pose s’impose !


Quelques jours de repos ! Pour souffler et réfléchir tiens ! Aux Petites choses futiles...