dimanche 25 septembre 2016

Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson


Assez tôt, j’ai compris que je n’allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m’installer quelque temps, seul, dans une cabane. Dans les forêts de Sibérie. J’ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal. Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j’ai tâché de vivre dans la lenteur et la simplicité. 


Ce plonger dans ce journal, ce carnet de bord est pour le moins dépaysant et parfois déconcertant.  Accompagner cette homme qui fait le choix de s'isoler, de se plonger dans une sorte de méditation, d'introspection. Seul... Dans sa cabane de 9m2... Seul... Devant cette étendue blanche et glacée, avec pour seuls compagnons des litres de Vodka et des dizaines livres classiques et contemporains. Plus tard quelques errants locaux l'accompagneront, deux chiens puis les ours. Seul ... Oui, occuper les longues heures, en lisant, réfléchissant sur sa condition, sur notre société,  pratiquant la pêche,  partant  randonner ou  observant le va et vient de quelques mésanges affamées.
Une retraite volontaire pour apprendre à se connaitre, à reconsidérer le temps qui passe, à s’écouter, à contempler. 
J’ai apprécié le témoignage de cet homme parfois sensible et poétique mais surtout observateur et contemplateur de la nature qui l'entoure, mais aussi de notre société.    
Alors on peut se poser la question, du véritable intérêt de cet isolement, mais à quoi bon... Chacun d'entre nous à un moment nos vies faisons des choix, par envie, par intérêt, par narcissisme ou par vanité... Des choix qui comme autant de guides nous ont fait grandir et que nous pourrions aussi conter. 


Merci à Lecteur.com
   

Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson chez Folio 7.70€

dimanche 11 septembre 2016

Hommage à Jim Harrison au Festival América



"Big Jim" était à l'honneur vendredi soir au Festival América à Vincennes. Décédé samedi 26 mars 2016 à l'âge de 78 ans, Jim Harison aura marqué les lecteurs notamment avec Talva, Légende d’automne et bien d’autres encore. Il a beaucoup écrit sur sa région natale du Michigan ou sur l’Arizona. Un homme éveillé et émerveillé qui  avait le gout pour la bonne chair et le bon vin.


La soirée commence alors par quelques extraits du futur documentaire que lui consacre François Busnel . Déjà, une certaine émotion s’empare de la salle.

Place aux invités, Francois Busnel , Brice Matthieussent le traducteur, Patrice Hoffmann éditeur , et deux autres géants de la littérature Américaine, Dan O’Brien et Jim Fergus. Et animé par julien Bisson du Magazine Lire . 

"Il est unique", "Amoureux de la nature", "Il avait la capacité à faire ce qu'il voulait", "douceur, gentillesse, générosité" les qualificatifs n'ont pas manqué pour parler de l'homme et de l'œuvre de celui qui ne voulait pas céder à l'illusion de l'autobiographie, "jeu littéraire drolatique".

Dan O'Brien ne manquant pas, à la manière de Jim de poser quelque verres sur la table et d'ouvrir une bouteille de Jameson, indispensable avant toutes bonnes conversations.
Autre joli moment quand Jim Fergus offrit à Francois Busnel, la canne-serpent indienne de Jim Harrison " Désormais je suis protégé " dit-il en recevant le présent  .
 
Il y a eu des rires, de l'émotion et des applaudissements. Une belle soirée consacrée à celui qui souhaitait avoir comme épitaphe " Il a rempli sa tache...". 

En conclusion de la soirée la projection de Légende d'automne.

Sans oublier la sympathique rencontre surprise avec Elsa de les carnets d'une runneuse
Son dernier roman :
Le vieux saltimbanque paru le 6 septembre chez Flammarion 15€


mardi 6 septembre 2016

[Retour] sur le ForumFnacLivres ( 1 ) ou En attendant Bojangles


Samedi matin rendez vous était donné au Carreau du temple pour le ForumFnacLivres

Il est des salons où l'on paie pour entrer, où l’on se bouscule dans les allées, où l’on passe des heures à espérer parler à son auteur préféré.
Et il en est d’autres, où déjà dans la rue on te sourit et t’indique l’entrée, où on t’accueille en te remercient d’être venu, quel que soit le nombre de livres qui t’accompagnent.
Le second accueil encore plus chaleureux, des bises, des poignées de main à des pseudos dont tu découvres les visages @leilonaa de Bricabook - @lirreguliere de Les chroniques culturelles - @alombredunoyer de A l’ombre du noyer, @nimentrix de Nimentrix
Après les présentations, petit tour de salon, déjà sur le forum Philippe Geluck parle du Chat, la verrière ensoleillée envahie de papillon de papier et des murs de post-it pour partager ses coups de cœur, des étagères envahies de livres .
Le moment de monter dans le bus des années 30 est venu, partir et sillonner les rues de paris en compagnie d’Olivier Bourdeaut. Dès le démarrage du vieux bus on aurait pu citer le livre « ça grondait, ça clapait, ça crépitait, ça s’effilochait doucement avant de repartir de plus belle ».
Quelques rues plus loin, comment est né le projet d’écriture et quelques tranches de vie, les difficultés à trouver sa place, les échecs, les angoisses, la confiance en soi. Et c’est Notre dame que voila, Mademoiselle Superfétatoire fait son apparition dans la conversation. Le Panthéon en compagnie de Mister Bojangles, une fois sur les quai de Seine on apprend pourquoi Margueritte changera de prénom à chaque jour de la semaine.
Une heure plus tard, quelques salves de questions et "des mensonges à l’endroit à l'envers" la balade est terminée, on se salue, se photographie, se sourit , se remercie. On s’échange quelques mots… On se revoit toute l’heure, si vous le souhaitez.

 Photos @captainejoyce
Deux heures plus tard en tête à tête, on reparle de la balade en bus, de nos regards portés sur nos vies, des difficultés à apprécier ce que l’on fait et d’y porter un juste regard. Un moment en toute simplicité, on se serre la main et « J’espère que vous allez continuer à lire, à rire et danser avec Mr. Bojangles »

La suite de cette belle journée prochainement …

"Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur "Mr. Bojangles" de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.
Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C’est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mademoiselle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l’appartement...."


En attendant Bojangles d’Olivier Bourdeaut aux Éditions Finitude15,5 €