vendredi 29 mai 2009

une pause s'impose !!

Le Roi des mensonges de John Hart


Je jetai un coup d’œil au groupe de policiers. Ils étaient là pour me voir, moi, un avocat de la défense, face à un meurtre qui ne serait pas pour moi une simple affaire criminelle, car la victime, cette fois, était ma propre chair, mon propre sang.
Je savais ce qu’ils attendaient, et je baissai de nouveau les yeux sur ces ossements pâles. Mais rien dans mon regard ni mon corps ne me trahit, ce dont je me félicitai.
Parce que ce que j’éprouvais, en vérité, c’était le retour d’une longue et patiente rage et la ferme conviction que c’était dans la mort que mon père me paraissait le plus humain.


La découverte du cadavre de son père, Ezra, disparu depuis bien longtemps est le point de départ de notre rencontre avec Work Pickens. Work qui devient très rapidement le principal suspect. Pour prouver son innocence il va devoir fouiller le passé de son père, fouiller dans les secrets, fouiller dans les mensonges de son père.


Work et son histoire de familiale lourde, avec la mort de la mère le jour de la disparition d’Ezra, les différentes tentatives de suicide de la sœur. Et l’héritage ! Sous condition et pas un centime pour sa sœur, qui avait toutes les raisons de faire disparaître son père.

Mais l’histoire, a du mal à se mettre en place. Une écriture à la première personne qui rend parfois, le récit monotone.

En fait, avec un peu de patience nous arrivons à la seconde partie du livre, la plus aboutie qui nous réserve plusieurs rebondissements et cul de sac. Ce qui redonne à ce thriller psychologique un peu de consistance. C’est bien Work, personnage attachant qui porte ce roman.



Livre de poche -
448 pages
ISBN : 9782253125129 - 6.95€
Biographie de l'auteur
Avec ce premier roman où règne l'atmosphère oppressante de la Caroline du Nord, John Hart a fait une entrée très remarquée sur la scène littéraire. Best-seller dans de nombreux pays, Le Roi des mensonges a été traduit en plus de quinze langues. Plusieurs fois primé, il prépare aujourd'hui son second roman.
A voir ! les avis de : Aline ;



jeudi 28 mai 2009

Prix Carrefour du 1er roman 2009

Romain Sardou, président du prix Carrefour du premier roman 2009 dévoile son jury.

Cinq lecteurs de Carrefour savoirs vont être invités à les rejoindre pour le débat.

LELIA VENTURA
Écrivain, scénariste, réalisatrice, « apprentie peintre »
Fille de Lino Ventura, elle a publié plusieurs ouvrages dont Signé Lino, un livre objets paru pour les vingt ans de la disparition de l'acteur en 2007.

MIREILLE CALMEL
Romancière
A rencontré le succès dès son premier roman, Le Lit d'Aliénor, paru en 2001. A publié depuis quatre romans dont Le Chant des sorcières en trois tomes. Écrit aussi des chansons et des pièces de théâtre.

JEAN-MARC SOUVIRA
Commissaire divisionnaire, scénariste, écrivain
Exerce au sein de la police judiciaire depuis vingt-cinq ans. Dirige l'office central pour la répression de la traite des êtres humains. Coscénariste du film Go Fast, sorti en 2008. Premier roman, Le Magicien, paru début 2008.

JACQUELINE MONSIGNY
Romancière, scénariste
A publié quarante romans historiques et biographies depuis 1970 dont, en 2008, La Viking. Ses livres sont traduits dans vingt-deux pays. À paraître le 11 juin : Les Amants terribles, sur Richard Burton et Elizabeth Taylor, coécrit avec son époux, le comédien américain Edward Meeks.

L’interview du jury


Pour rejoindre les personnalités qui composeront le jury.

Envoyez-nous votre lettre de candidature ainsi que vos coordonnées complètes avant le 15 juin 2009 à :
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AGENCE IPANEMA

PRIX CARREFOUR DU PREMIER ROMAN
20, RUE AMÉLIE
92600 ASNIÈRES-SUR-SEINE

mardi 26 mai 2009

Un tueur à Munich d’Andrea Maria Schenkel

Munich, années 1930, Kathie, jeune provinciale venue tenter sa chance à la ville envisage de trouver une place de bonne, mais la fréquentation de citadines plus libres la fait rapidement changer d'avis. Elle voudrait tant vivre comme Mitzi, une amie entretenue par un fiancé lointain et " protégée " par un compagnon. L'atmosphère est aux cafés populaires, aux fêtes foraines et aux amourettes. Kathie adore la ville et apprend à utiliser le mensonge. La vie est belle, mais le danger rôde. Des yeux indiscrets sont rivés sur les jambes des jeunes filles à bicyclette….


« le condamné ne saurait être gracié » Josef Kalteis est jugé, condamné pour de nombreux crimes commis au début des années 1930. Coupable ! Exécuté par la guillotine. Ce fait réel est la trame de ce roman qui se déroule à Munich, dans une Allemagne au « national socialisme » naissant.
Ce roman commence tout doucettement, Andrea Maria Schenkel nous retrace le parcours d’une jeune fille simple, naïve parfois, venu de sa campagne chercher un travail en ville. Petit à petit le roman prend toute son intensité, par petites touches nous passons du témoignage des proches, à l'interrogatoire de Joseph Kalteis. Du récit de quelques témoins, aux abominables tortures que fait subir Kalteis à ses victimes.
Andrea Maria Schenkel nous présente là, un roman court mais efficace, d’une force redoutable, écrit comme un documentaire ou l’on passe d’un point de vue à l’autre, d’un témoignage à l’autre, d’un espace temps à l’autre. Comme à la manière d’un fondu d’image cinématographique, elle déroule le tapis noir de cette abominable histoire.
Nous sommes dos au mur ! Spectateur , de cette immersion lente dans les rues de Munich, de fête de la bière en soirée festive ou un tueur traque ses victimes à bicyclette.

Un roman noir tout bonnement réussi.


Actes Sud, actes noirs, 167 pages
ISBN : 978-2742782604 – 16€
Biographie de l'auteur Andrea Maria Schenkel née le 21 mars 1962 à en Allemagne. A sa publication, La Ferme du crime, son premier roman, a été proclamé " meilleur roman criminel du printemps 2006 " par les libraires allemands et a reçu le prix Fiedrich-Glauser. Un tueur à Munich a reçu la même distinction l'année suivante.
A voir ! les avis de : Amanda ; Cuné ; Clarabel ;

jeudi 21 mai 2009

Chiens de Sang de Karine Giebel

Présentation de l’éditeur :
Courir, toujours plus vite. Plus loin. Fuir la mort qui plane au-dessus d’eux ; oiseau de proie aux ailes gigantesques dont l’ombre les dévore déjà. Diane a choisi la fuite. D’instinct. Elle sait qu’ils sont derrière. Juste derrière. Avance minime, infime. Comme son espérance de vie, désormais. Pourtant, elle marche. Pourtant, elle veut vivre. Rémy avance. Avec le poids de la peur qui comprime son cœur. Le poids de la fatigue, comme un boulet enchaîné à ses jambes. Il devrait être ailleurs, en ce moment même. En compagnie de sa femme et de sa fille. Mais non, il est là, errant dans ces bois inhospitaliers, avec ces inconnus qui fuient comme lui. Il est devenu une proie. Rien qu’une proie. Il n’existe plus. Déjà mort. Alors, pourquoi a-t-il aussi peur ? Le monde est ainsi fait, qui ne changera jamais. Les chasseurs d’un côté, les proies de l’autre.

La chasse à l’homme est le thème central de ce thriller, Karine Giebel nous plonge dans le destin croisé de deux personnages. Rémy, le SDF qui pense retrouver sa dignité et une seconde chance grâce à un lord, Diane la photographe, qui croisse quatre habitants dans une auberge cévenoles. En quelques pages tous bascule. Ils deviennent gibier. Tout va très vite, Karine Giebel, nous entraîne dans deux courses poursuites ; celle de Diane, qui au détour d’un sentier est le témoin d'un crime et celle de quatre hommes devenus gibier, chassés comme les grands cerfs jusqu'à l’hallali. De pages en pages, leurs histoires défilent à un rythme d’enfer, la tension est présente à chaque page, chaque chapitre.
Finalement, comme pour ces deux personnages, l’auteure ne nous laisse pas de répit, tant elle nous presse d’en finir avec ces deux destins terribles comme avec ce livre se lit d’un trait, dont la fin est étonnante, mais pas surprenante !
Ce seul bémol peut être ! La longueur de roman, moins de 300 pages ; quelques pages supplémentaires auraient permis de traiter plus en profondeur la psychologie des personnages.

« Douleur et bonheur ont tous les deux une même limite : la mort »

Biographie de l'auteur : Karine Giébel est née en 1971 dans le Var, où elle vit toujours. Depuis qu'elle sait tenir un stylo, elle écrit... Après une scolarité sans histoire où il lui arrive de s'ennuyer, elle poursuit des études de droit tout en s'essayant à divers métiers. Parallèlement, elle se lance dans l'écriture, ce qui lui vaut d'obtenir le Prix marseillais du Polar en 2005. Chiens de sang est son quatrième roman. « Les morsures de l’ombre » lui a valu le prix SNCF du polar français 2008 et le prix Intramuros 2008
Editions Fleuve Noir - 294 pages
ISBN : 978-2265087668 – 14.90€
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A voir ! les avis de : La liseuse ; Francesca ; Sofy ; Fan de thrillers ;

mercredi 20 mai 2009

Prix des lecteurs du Livre de Poche 2009 Sélection polar juin

Meurtres à l'Académie de Jô Soares
Tout va pour le mieux à Rio de Janeiro en cette année 1924. Mais un certain désordre règne lorsque les immortels de l'Académie des lettres s'écroulent raides morts les uns après les autres. Coïncidences ? Ce n'est pas l'avis de Machado Machado, un policier lettré que son éternel panama rend irrésistible aux yeux des dames. Entre érudition et humour, suspense et satire, une délicieuse incursion dans le Rio historique, sur les traces du meurtrier de l'Académie.

Sépulcre de Kate Mosse
D'octobre 1891 à octobre 2007, des rues de Paris aux abords de Rennes-le-Château, une histoire d'amour et de suspense historique. Au XIXe siècle, Léonie Vernier découvre près de Carcassonne les vestiges d'un sépulcre wisigoth, ce qui l'entraînera peu à peu dans les strates du passé. Plus de cent ans plus tard, Meredith Martin tente, au même endroit, de retrouver la clé de ses origines.
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Tous comptes faits de Peter Robinson
Keith Rothwell, comptable de son état, est sauvagement assassiné. Ce sont sa femme et sa fille qui découvrent son corps décapité, dans leur demeure du Yorkshire. " Qui pouvait en vouloir à cet homme, apparemment sans histoires ? " se demande, perplexe, l'inspecteur Banks, chargé de l'enquête. Au fil de ses recherches, il va découvrir que, derrière la façade de respectabilité de Rothwell, se cache une franche crapule, expert, notamment, dans le blanchiment d'argent. L'affaire prend alors une tout autre tournure...

mardi 19 mai 2009

L’Avers et le Revers d’Olivier Merle

Voici le premier roman du fils du célèbre Robert Merle.

Olivier Merle, a ressuscité les personnages de la saga fortune de France et il nous emmène en plein cœur du 14ème siècle, en plein coeur des guerres de religions. Après que Jean De Siorac ait conté ses mémoires, son fidèle serviteur décide de présenter sa vision de l’histoire, « Le même chemin, certes, mais un autre paysage ». Nous avons donc entre les mains les mémoires de Miroul. Miroul, fils de paysans de la religion réformée au service de Jean De Siorac.
Olivier Merle a pris le parti d’écrire ce livre avec les termes moyenâgeux qui conviennent (si je puis dire). Et, c’est là tout le problème, certains mots anciens incompréhensibles sont dans le glossaire. Sans renvoi ! "Vertugadin, membratures et autre rebelute…" et d’autres n’y sont pas ! " je m’apense,
boutisse… ". Ou encore , certaines phrases venu de notre histoire ancienne " j’étais d’une grande doutance… ", côtoies des phrases aux tournures plus contemporaine - avec l’autorité du spécialiste, c’est beaucoup plus qu’un mur….c’est notre muraille de Chine - .Ce qui malheureusement, déconcerte le lecteur et pire, ralenti la lecture. Il m’a fait souvent perdre le fil de l’histoire ! Ce livre devient presque une lecture pour les initiés.
Miroul, porte parole des petites gens, personnage ô combien attachant, a écrit sous la plume d’Olivier Merle un récit qui ne m’a pas convaincu.
Biographie de l'auteur : Olivier Merle est volcanologue, et professeur à l'université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand. Fils de l'écrivain Robert Merle, l'écriture depuis toujours fait partie de son univers. Le plaisir d'écrire et la fidélité à son père pour seul guide, c'est un affectueux hommage qu'il rend à celui-ci dans cet attachant et surprenant roman.
Editions de Fallois , 360 pages
isbn 978-2877066808 - 19.50€
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A voir ! les avis de :

lundi 11 mai 2009

Les Gogols de Xavier Tresvaux

Le narrateur, Stanislas Berthier, a la conviction que ses gènes sont programmés pour lui faire rater sa vie. Voici la trame de ce roman. Stanislas se rebelle, contre ses parents, contre la société. Au premier abord, j'ai pensé que j'allais passer un bon moment, petit à petit j’ai un sentiment étrange, l’écriture semble décousue, manque de fluidité. On s’y perd ! J’ai attendu, pourtant la fin du premier chapitre qui n’arrivait pas et pour cause ! Le livre est écrit d’une traite un prologue et deux chapitres. Moi, qui n’aime pas m’avouer vaincu, qui coûte que coûte aime aller au bout de mes lectures, j’ai commencé à feuilleter le livre de la page 30 à la page 300, à la recherche du bon mot, de la bonne phrase, « la guerre sarko-villepin », « le séjour en prison », «la haine pour ses gènes » rien n’y a fait, pas même l’éditeur de renom ! Gallimard.
Les gogols, premier roman de Xavier Tresvaux, ne m’a pas enthousiasmé. Voilà que je me cherche plein d’excuses. Non ! Je ne l’ai pas terminé.

Éditions Gallimard. 320 pages
ISBN : 9782070122561- 21€
A voir ! les avis de :
Hathaway ;

Masse Critique : Recevez un livre, Publiez une critique !

Recevez chez vous gracieusement des livres et faites en votre critique publique, bonne ou mauvaise, comme bon vous semblera. Il n’y a rien d’autre à comprendre : un livre en l’échange d’une critique, c’est aussi simple que ça.

452 Livres sont à adopter !
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dimanche 10 mai 2009

La Princesse des glaces de Camilla Läckberg

« La Princesse des glaces » a tout pour nous faire penser à la trilogie « Millénium » c’est suédois… ! C’est un polar … quoi-que ! Un même éditeur « Actes sud » et la couverture bien séduisante de la collection actes noirs. La comparaison s’arrêtera là !
Les inconditionnels trouveront sans doute que le roman manque d’action, de cadavres, de suspens, de frissons et l’enquête de rythme, mais tout est dans la psychologie des personnages, les non-dits et petits secrets familiaux. L’auteure distille les indices avec finesse, elle nous fait comprendre qu’une découverte importante vient d’être faite, mais elle ne nous la révèle pas, « certain y verront même de la rétention d’information ! ». Oui ! Elle brouille bien les pistes et bien habille sera celui qui trouvera le coupable du premier coup, même si le fil du drame ne nous échappe pas.



Camilla Läckberg nous emmène donc en plein hiver à Fjällbacka une petite ville tranquille de la côte ouest suédoise.


§ Une jeune femme Alexandra Wijkner est retrouvée nue, dans sa baignoire, les poignets tailladés, couverte de gel. C’est Erica Falck, une amie d’enfance, trente-cinq ans, écrivain qui fait cette macabre découverte. Le suicide semble vite improbable aux yeux de la police et l'enquête que mène l'inspecteur Patrik Hedström va nous faire découvrir de nombreux mystères... Le second meurtre ou suicide ne nous apporte pas plus de réponses, bref pas d’échappatoire poursuivre l’enquête ou beaucoup de questions restent sans réponses. §
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Pour résumer,  avec une pointe de chick-lit, à mille lieux des experts, qui se lit sans déplaisir, parfois même le sourire aux lèvres.

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Grand Prix de littérature policière 2008
Actes Sud, Actes Noirs- 384 pages - 21 €
ISBN: 978-2742775477

* Paru en mars : Le prédicateur, Camilla Läckberg , Actes Sud, Actes Noirs, 22€

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A voir ! les avis de : Brize ; Amanda ; Zone livre ;