mercredi 18 février 2009

J’étais la fille de François Mitterrand d’Elsa Flageul

"Loulou, dix ans, affabulatrice sympathique et inoffensive, va changer le cours de sa vie par le récit hors du commun d’une filiation rêvée… avec François Mitterrand ! Éditions Julliard"

Ce petit premier roman est comme… un conte où chaque chapitre est comme une scène et toutes ces scènes misent bout à bout nous révèlent l’histoire de Louise.

Louise, 10 ans et dont les parents sont séparés, a une révélation ; Alors, qu’elle assiste avec sa mère aux obsèques de jean Monnet au panthéon , l’homme au long manteau noir , l’homme au feutre, l’homme qu’elle observe est son père . Elle n’a aucun doute sur la filiation ."Le sang me monte à la tête, mes joues s’embrasent, sa voix se met à résonner dans le ciel de Paris. Et soudainement, comme une éclaircie inespérée, je comprends tout. Je suis sa fille."

« Désormais. Je suis influente. Je suis puissante. Je suis Loulou Mitterrand. Cela somme furieusement bien. »

Loulou transpose. Son père absent, son père qui comme beaucoup, ne trouve pas les mots, prend ses distances. Il est maladroit, silencieux !

Nous aurions pu tomber dans le pathos, le mélo quand Loulou se retrouve alitée, paralysée, mais non ! L’écriture originale, ces mots, paroles d’adultes, pensées d’adultes dans la bouche d’une petite fille donnent toute son intensité au texte.

« Je ne l’ai jamais dit à personne. Je ne suis pas sûre que l’on ait le droit de dire ces choses-là. La mémoire, l’amour indéfectible, tout ce que l’on nous répète sans cesse. J’aimerai toujours mon père, mais suis-je un monstre si je dis qu’en tant qu’homme il m’a déçue, »

C’est dans cette ambiance de chambre d’hôpital où le médecin chef a un faux air d'Helmut Kohl que le déclic aura lieu, l’un et l’autre révélant ses sentiments.


Original, avec humour mais sans concession sur les rapports, les oppositions pères-filles .Sur la condition des pères perdus lors de séparation , la difficulté de prendre sa place et aussi la difficulté de dire "Je t'aime" à son enfant .

Original est aussi la dédicace : À mon père. Est une autobiographie déguisée ? Mdr.

Et l’éditeur le même que Mazarine.

Alors comment dire...! oui, c'est un coups de cœur .


Éditions Julliard
126 pages, 15 €
ISBN : 978-2-260-01765-3


A voir ! les avis de :
Neph ;

2 commentaires:

  1. pourquoi pas mais j'imagine que l'on peut faire une analogie avec le vrai qui n'a pas lieu d'être et du coup transformer notre peception

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  2. Ce livre a l'air vraiment sympa. J'espère qu'il sortira en poche un jour. je pense alors qu'il rejoindra vite ma PAL !

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