L’auteure … La narratrice nous emmène sur les traces de Ferdinand. Par la voie de ses quatre enfants octogénaires ou des archives, elle nous livre son passé. Aux yeux de tous, il est un tyran, bourru « le père la terreur ».
-Le climat était pourri chez nous ….Dès qu’il rentrait on était anxieux. Est-ce qu’il va brailler encore ?-
Au fil des pages, nous découvrons ce héros de la grande guerre, n’hésitant pas à déterrer ses compatriotes sous le feu des Allemands toujours en première ligne – Et puis surtout : il aime….Le secouriste viscéral .Dès qu’il faut ce dévouer, il sent aussitôt une immense chaleur infuser dans ses veines -.Cet homme qui parle couramment l’anglais et l’italien. Volontaire il part faire la campagne de Syrie. A son retour de la grande guerre il n’est que le fantôme de lui-même et malgré tout il se mariera Lors de la seconde guerre mondiale, homme de l’ombre, dénoncé, il est déporté et meurt dans les camps à Mauthausen. Mais la seule image laissée aux yeux de sa famille était celle d’un homme avare, vachard, tyran domestique. – il peut tout être Ferdinand : salaud et héros – La narratrice tachera en écrivant ce « roman –escargot » de nous faire découvrir l’autre Ferdinand.
Se séparé des camarades…. ça fait longtemps qu’on est cousus ensemble .Chacun connaît l’odeur de l’autre, sa silhouette, sa nuque, ses oreilles….. Sa manière de ronfler, de puer des pieds…tout à coup, on vous demande de quitter votre siamois, celui avec lequel on a partagé le même trou de terre….on ne sait pas quoi lui dire.