vendredi 27 février 2009

L’homme barbelé de Béatrice Fontanel

Ce premier roman à la fois une enquête et drame familial.
L’auteure … La narratrice nous emmène sur les traces de Ferdinand. Par la voie de ses quatre enfants octogénaires ou des archives, elle nous livre son passé. Aux yeux de tous, il est un tyran, bourru « le père la terreur ».
-Le climat était pourri chez nous ….Dès qu’il rentrait on était anxieux. Est-ce qu’il va brailler encore ?-
Au fil des pages, nous découvrons ce héros de la grande guerre, n’hésitant pas à déterrer ses compatriotes sous le feu des Allemands toujours en première ligne – Et puis surtout : il aime….Le secouriste viscéral .Dès qu’il faut ce dévouer, il sent aussitôt une immense chaleur infuser dans ses veines -.Cet homme qui parle couramment l’anglais et l’italien. Volontaire il part faire la campagne de Syrie. A son retour de la grande guerre il n’est que le fantôme de lui-même et malgré tout il se mariera Lors de la seconde guerre mondiale, homme de l’ombre, dénoncé, il est déporté et meurt dans les camps à Mauthausen. Mais la seule image laissée aux yeux de sa famille était celle d’un homme avare, vachard, tyran domestique. – il peut tout être Ferdinand : salaud et héros –
La narratrice tachera en écrivant ce « roman –escargot » de nous faire découvrir l’autre Ferdinand.
Encore un bon et beau premier roman, une belle fresque. Formidablement bien documenté. L’écriture y est simple et efficace, parfois même, certaines redondances sont là pour donner encore plus de poids à ce « récit ».

Se séparé des camarades…. ça fait longtemps qu’on est cousus ensemble .Chacun connaît l’odeur de l’autre, sa silhouette, sa nuque, ses oreilles….. Sa manière de ronfler, de puer des pieds…tout à coup, on vous demande de quitter votre siamois, celui avec lequel on a partagé le même trou de terre….on ne sait pas quoi lui dire.
Grasset
ISBN 9782246746119
17.90€
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A voir ! les avis de : Clarabel ;

jeudi 26 février 2009

Prix des lecteurs du Livre de Poche 2009 Sélection polar mars

Voici les deux livres en compétition. Ce mois-ci :
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"Torche humaine" de Mark Billingham
Une guerre de territoires, des gangs turcs, kurdes et irlandais et un adepte de l’essence à briquet voici les ingrédients pour un polar bourré d’humour noir ….
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"Amitiés mortelles" de Ben Elton

Une série de meurtres à caractère rituel terrorise les Londoniens il semble que la mort rôde dans ce roman noir !


Les présentations de Val et de Francesca

mercredi 25 février 2009

Les 1001 vies de Billy Milligan de Daniel Keyes

La police de l'Ohio arrête l'auteur présumé de plusieurs viols de jeunes femmes et croit résoudre un cas facile : les victimes le reconnaissent formellement et celui-ci possède chez lui la totalité de ce qui leur a été volé. Il nie pourtant farouchement. Son comportement étrange amène ses avocats à demander une expertise. On découvre qu'il possède une personnalité multiple. Les 1001 vies de Billy Milligan retrace un cas unique - et rigoureusement authentique - dans l’histoire de la psychiatrie : celui d’un jeune américain souffrant d’un syndrome de personnalité multiple à la fin des années 70.


Vous êtes-vous déjà réveillé dans une salle de cinéma en étant persuadé que vous étiez ailleurs quelques minutes auparavant ? Vous avez alors peut-être un point commun avec Billy. Dans Les mille et une vies de Billy Milligan, Daniel Keyes nous dresse le portrait et les souffrances d'un homme aux multiples personnalités. Intellectuel ou roi de l'évasion, souffre douleur ou protecteur brutal, nous sommes plongés dans les souffrances et folies de cet être hors du commun. Un livre bouleversant où l'auteur nous transmet les émotions des "habitants". Il nous fait vivre les tentatives de fusion et le Combat de Billy contre le système judiciaire.


J’ai relu ce livre vraiment avec plaisir, (je l’avais lu dans sa première édition dans les années 80). C’est vrai ! Pas vraiment polar, récit et bio. Sans conteste j’ai préféré la seconde partie celle du professeur ou toutes les personnalités ce révèlent et où les dialogues entre "habitants"sont tout bonnement extraordinaires.


Ce livre sera bientôt adapté au cinéma par Joel Schumacher (Chute libre, Phone Game.)


Ldp Thriller

ISBN 2253125024

7.50€

Daniel Keyes vient également de sortir la suite "les mille et une guerres de Billy Milligan"

ISBN /9782702139745

19.00€

A voir ! les avis de : Neph ; Val ; Francesca ; Aline





vendredi 20 février 2009

La maison de Paul Andreu.

"Peut-être que s'il n'avait pas revu la maison de son enfance, un soir par hasard, à l'aube de ses soixante ans, Paul Andreu n'aurait jamais écrit ce livre. Il aura fallu qu'il repasse par cette ville où il a grandi, qu'il s'impose le détour imprévu pour que tout resurgisse"

Le souvenir que j’ai de Paul Andreu en dehors de ces aérogares laissé à la postérité est cette phrase lâchée lors d’une inauguration « Le Béton est noble ! ». Un grand architecte qui écrit un livre ! Celui que j’ai pu croiser, alors qu’il était architecte en chef dans mon entreprise. C’est avec une certaine appréhension, mais avec curiosité tout de même, que j’ai ouvert ce livre. Comme certain l’on fait avant lui, je m’attendais retrouvé des mots convenus réservés aux spécialistes à coups de berceau, d’arrière –voussure et autres clinche, crapaudine et jalousie (Mdr) en bien non !
Paul Andreu, nous livre là un premier roman tout en intimité, en éveil, la maison qui l’a vu s’épanouir « La maison est le lieu où sont nées mes émotions, où elles ont grandi ». Parfois hésitant, prudent avec ses souvenirs où resurgissent les odeurs, les jeux, les découvertes et autres secrets de cette maison. Cette maison cocon, soutient familiale il nous la décrit simplement comme il l’a aimé. Dans un langage parfois poétique tout ressurgit, les expériences du jeune chimiste comme les rapports paternels, sans trop de nostalgie il nous la dépeint avec élégance.
Et comme il le dit « une maison c’est comme une serre pour les plantes .C’est un endroit pour grandir »

La Maison est sélectionné pour le Goncourt du Premier roman, qui sera remis le 3 mars 2009.

mercredi 18 février 2009

J’étais la fille de François Mitterrand d’Elsa Flageul

"Loulou, dix ans, affabulatrice sympathique et inoffensive, va changer le cours de sa vie par le récit hors du commun d’une filiation rêvée… avec François Mitterrand ! Éditions Julliard"

Ce petit premier roman est comme… un conte où chaque chapitre est comme une scène et toutes ces scènes misent bout à bout nous révèlent l’histoire de Louise.

Louise, 10 ans et dont les parents sont séparés, a une révélation ; Alors, qu’elle assiste avec sa mère aux obsèques de jean Monnet au panthéon , l’homme au long manteau noir , l’homme au feutre, l’homme qu’elle observe est son père . Elle n’a aucun doute sur la filiation ."Le sang me monte à la tête, mes joues s’embrasent, sa voix se met à résonner dans le ciel de Paris. Et soudainement, comme une éclaircie inespérée, je comprends tout. Je suis sa fille."

« Désormais. Je suis influente. Je suis puissante. Je suis Loulou Mitterrand. Cela somme furieusement bien. »

Loulou transpose. Son père absent, son père qui comme beaucoup, ne trouve pas les mots, prend ses distances. Il est maladroit, silencieux !

Nous aurions pu tomber dans le pathos, le mélo quand Loulou se retrouve alitée, paralysée, mais non ! L’écriture originale, ces mots, paroles d’adultes, pensées d’adultes dans la bouche d’une petite fille donnent toute son intensité au texte.

« Je ne l’ai jamais dit à personne. Je ne suis pas sûre que l’on ait le droit de dire ces choses-là. La mémoire, l’amour indéfectible, tout ce que l’on nous répète sans cesse. J’aimerai toujours mon père, mais suis-je un monstre si je dis qu’en tant qu’homme il m’a déçue, »

C’est dans cette ambiance de chambre d’hôpital où le médecin chef a un faux air d'Helmut Kohl que le déclic aura lieu, l’un et l’autre révélant ses sentiments.


Original, avec humour mais sans concession sur les rapports, les oppositions pères-filles .Sur la condition des pères perdus lors de séparation , la difficulté de prendre sa place et aussi la difficulté de dire "Je t'aime" à son enfant .

Original est aussi la dédicace : À mon père. Est une autobiographie déguisée ? Mdr.

Et l’éditeur le même que Mazarine.

Alors comment dire...! oui, c'est un coups de cœur .


Éditions Julliard
126 pages, 15 €
ISBN : 978-2-260-01765-3


A voir ! les avis de :
Neph ;

vendredi 13 février 2009

TAG Ma PAL

Il y a peu , karine et ses livres me demandait de dévoiler ma pal " un TAG " qui a ses règles . Les voici :
1- Prendre en photo les romans à lire. Il peut y avoir plusieurs photos.
2- Dire celui qui vous motive le plus (vous pouvez faire par genre si ça vous branche).
3- Dire celui qui vous attire le moins.
4- Passer le bébé à 4 personnes
Voici la PAL recto et verso un peu fouillis , les livres y vont et viennent aux rythme des achats et des lectures .

Il y a aussi les PAL de chevet, y sont déposés les urgences, les livres du comité de lecture , ceux pour avis et prix . Il y a la Villeneuviènne et la Roisséenne.


Ce qui me motive ! A la vérité je lis depuis peu, une quinzaine d'année, j'ai commencé comme beaucoup en lisant des polars l'été, petit à petit le virus m'a atteint et contaminé ! Maintenant je lis tout, tout ce qui se publie et qui croise mon regard, Romans, Biographies, Documents ... ( enfin ! presque puisque je ne me suis pas encore mis à la BD ) bref j'aime le livre . Je suis devenu insatiable !!

Quand à celui qui m'attire le moins ..... ! ..... ! .....! Moi .

Et maintenant si vous passez par là ! Montrez-moi vos PAL : Francesca . Val . Joëlle . Sylla


mardi 10 février 2009

Une femme sans qualités de Virginie Mouzat.

Elle est belle, grande, sexy. Elle plaît aux hommes, elle le sait. Elle sait aussi que ce qui les attire, c’est l’ image d’une femme qu’elle n’est pas.Car depuis toute petite, elle sent sa différence, elle n’appartient pas à la catégorie des femmes. Ce que lui a confirmé un chirurgien à 17 ans, pas d’ovaires et un utérus d’enfant. Elle est donc cette femme splendide, ce corps parfait qu’elle n’habite pas.
Ce premier roman que je qualifierais de drame psychologique est une lettre. Une lettre que la narratrice adresse à un homme rencontré en Chine et qui la convoite, comme elle convoite cette maison à Ibiza. Une lettre, cris de détresse qui tend parfois vers la mort. Cette femme, belle, grande, séduisante est meurtrie dans son corps .Elle n'est qu'une carapace, une enveloppe qui fonctionne à coups de chimie et d'hormones ! Cette histoire ce construit comme un parallèle entre cet homme et cette maison qui lui échappe, elle veut sentir, s'approcher, toucher jusqu'à la déception. « Mais j'avais rencontré la maison comme on rencontre quelqu'un...pour faire connaissance... »

Le style parfois déroutant et violent est parsemé de quelques belles phrases. Ce livre pose probablement des questions essentielles, sur le regard que portent les hommes et les femmes sur la beauté, sur la féminité et la sexualité féminine.
Toujours est-il que comme cette femme qui ce fait violence, j'ai dû me faire violence pour finir ce livre n'en voyant pas la finalité! Elle se sent, comme un malentendu !
Il reste que j'ai un avis assez mitigé sur ce livre non pas pour le débat qu'il pourrait susciter non plus pour le sujet, mais simplement parce que je n'ai pas vu la finalité (je me répète) de ce livre, quels en étaient tous les messages tant les sous- entendus sont fréquents !

dimanche 8 février 2009

« Les hommes qui n’aimaient pas les femmes » de Stieg Larsson

Ancien rédacteur de Millénium, revue d'investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d'une île, la petite nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu'un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires.Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée, placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu'il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documents cent fois examinés, jusqu'au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier.Régulièrement bousculés par de nouvelles informations, suivant les méandres des haines familiales et des scandales financiers, lancés bientôt dans le monde des tueurs psychopathes, le journaliste tenace et l'écorchée vive vont résoudre l'affaire des fleurs séchées et découvrir ce qu'il faudrait peut-être taire…

Cela fait des mois que j'entends parler de ces livres, des semaines qu'ils sont en tête des ventes, des semaines qu'ils sont dans la PAL. Au point de ne plus vouloir y toucher de peur d'être déçu ou de devenir accroc. Et ce qui devait arriver, arriva, le premier tome à peine terminé, que je me suis plongé dans le second et qu'à l'instant je me fais violence pour ne pas mettre le nez dans le troisième « il y a d'autres priorités ».
Stieg Larson nous livre là une intrigue politico financière de très haute qualité. Malgré une galerie de personnages, parfois troublants, souvent attachants et pour le moins déconcertants, le nombre incalculable de détails économiques, informatiques et de vies sociales ou privés, la lecture de ce livre reste fluide et prenante. Il nous distille ses informations, petit à petit, nous les mets bien en place dans nos cervelles, tout est utiles pour la suite. Il nous dépeint sont pays sans concession, tel qu'il est, avec ces travers et notamment ceux de ses services sociaux, bref « le pays exemple » a aussi de gros défauts.
Ce livre qui nous jette à la figure des chiffres affolants tel que « En Suède, 18 % des femmes ont une dans leur vie, été menacées par un homme - En Suède, 46 % des femmes ont été exposées à la violence d'un homme. » est une traque journalistique et policière de haute volée au style simple et envoûtant !
Bref, j'ai adoré fouiner dans les méandre de la toile avec Lisbeth et mettre en place toutes les pièces de ce puzzle avec Mikaël. Vous l'aurez compris je fais maintenant parti des inconditionnel de millénium.

A bientôt pour « La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette »

ACTES SUD-Actes noirs
574 pages
ISBN-13: 978-2742761579
22.80€


vendredi 6 février 2009

Le Magasin des Suicides de Jean Teulé

“Vous avez raté votre vie ? Avec nous, vous réussirez votre mort !”
Imaginez un magasin où l'on vend depuis dix générations tous les ingrédients possibles pour se suicider. Cette petite entreprise familiale prospère dans la tristesse et l'humeur sombre jusqu'au jour abominable où surgit un adversaire impitoyable : la joie de vivre.


Ce livre a été déposé dans ma PAL par mon aîné après le prix des lycéens Des précautions avaient été prisent pour que je lise ce roman « au second-degré bien sûr » Merci !
J'ai donc abordé cette lecture, plus comme amusement « le conseil avisé du fiston ». Il est vrai qu'une fois la surprise et les drôleries des premiers chapitres passé, j'ai eu le sentiment de voir un nouvel épisode de la famille Adams. Une rencontre de personnages plus ou moins torturés dans un monde qui ne l'est pas moins.
« Moi, souvent le soir, soulevant le rideau de notre chambre, je les regarde tomber des tours de la cité. Le parpaing à une cheville, on dirait des étoiles filantes. Lorsqu'ils sont nombreux, les nuits de défaite sportive par l'équipe locale, on croirait du sable qui coule des tours. C'est joli. »
Malgré Alan, le grain de sable dans les rouages de cette vie lugubre, à mi-parcours le livre commence à s'essouffler devenant un peu moins percutant. Il n'en reste pas moins que ce roman infiniment drôle est une bonne réflexion sur le suicide et sur notre société; Où tout est bon y compris à l'extrême, faire commerce avec le suicide et pourquoi ne pas construire un parc d'attraction sur ce thème !!
C'est le tout premier livre que je lis de cet auteur, un livre original et cynique à souhait.
Et pour plus d’info : dans un style complètement différant et pour lecteurs avertis, le livre de Martin Monestier « suicides ». Une anthologie bien particulière !

A voir les avis de : Bénédicte ;
Collection : Pocket
157 pages
ISBN-13: 978-2266179270
5.00€