En débarquant à Constantinople le 13 mai 1506, Michel-Ange sait qu'il
brave la puissance et la colère de Jules II, pape guerrier et mauvais
payeur, dont il a laissé en chantier l'édification du tombeau, à Rome.
Mais comment ne pas répondre à l'invitation du sultan Bajazet qui lui
propose- après avoir refusé les plans de Léonard de Vinci, - de
concevoir un pont sur la Corne d'Or ?
Ainsi commence ce roman...
Ainsi commence ce roman...
Un véritable plaisir de lecture, au point de finir le livre par petites touches pour faire durer le retour au 21ème siècle...
Passer quelques semaines aux côtés de Michelangelo, partir pour Constantinople, partager son quotidien, les tourments et questionnements d'un des plus grands sculpteur, peintre, architecte, poète de la renaissance florentine. "Combien faudra-t-il d'œuvres d'art pour mettre la beauté dans le monde?"
Oui, il s’agit bien là de partager les tourments de Michel-Ange. Aurait-il dû laisser ses frères seuls à florence? Et si le pape découvrait qu'il est Constantinople pour travailler aux côtés du sultan Bajazet.
Comment ne pas être bouleversé par cette homme en recherche de perfection, après avoir vu le David dans la Galerie de l'Académie à Florence. Ce pont sur la Corne d'Or qui finit par le hanter sera-t-il au final à son image? "On y lit, la force, le calme et possibilité de la tempête. Solennel et gracile à la fois."
Si le pont sur la Corne d'Or fil conducteur du livre est très présent, il y a de belles rencontres à faire. Il y a cette Femme danseuse , un amour, une Shéhérazade, une hombre dorée. Meshihi l'enfant de Pristina, le poète au visage d'ange, l’artiste au regard sombre, mais aussi Arslam l’obséquieux qui manigance des deux côtés de la mer.
Vous l'aurez compris j’ai très vite été happé et ai adoré cette histoire haute en couleur, aux effluves d'eau parfumée et d’épices orientales, de conspirations et de palais.
En fermant ce livre très vite la nostalgie de Florence m'est revenue.
"Souvent on souhaite la répétition des choses; on désire revivre un
moment échappé, revenir sur un geste manqué ou une parole non prononcée;
on s'efforce de retrouver les sons restés dans la gorge, la caresse
que l'on n'a pas osé donner, le serrement de poitrine disparu à jamais."
Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants de Mathias Enard chez BABEL 7€
Une belle chronique qui donne envie de faire connaissance avec l'auteur du dernier Goncourt.
RépondreSupprimerMerci, c'est ma première rencontre avec cet auteur, je ne vais probablement ne pas m’arrêter là .
SupprimerJe n'ai lu que Boussole (j'ai aimé) alors là ça devrait bien se passer...
RépondreSupprimerSuis tenté d'aller plus loin avec cet auteur, alors la boussole pourrait bien être le prochain .
SupprimerL'Italie et ses artistes semblent inspirer la nostalgie comme en témoigne la citation présentée... Une bien belle lecture!
RépondreSupprimerUn très bon moment de lecture, comme une caresse.
SupprimerJ'ai connu Florence après la lecture de ce roman, et c'est vrai que des choses me sont revenues. ♥
RépondreSupprimerJ'ai hâte d'y retourner, j'adore cette ville.
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